PURA VIDA EN COSTA RICA

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D’Arenal à Zancudo

Woodhouse

La route vers le volcan Arenal est splendide. On se croirait dans Jurassic Park. Sans les dinosaures. Des pistes alternent avec des routes impeccables qui serpentent dans une forêt dense.

Au détour d’une colline hérissée d’éoliennes, on découvre la Laguna Arenal, immense lac artificiel qui alimente la majorité du pays en électricité.

On longe la Laguna et l’on s’arrête déjeuner chez Equus, improbable restaurant-boîte de nuit à ciel ouvert faite de bric et de broc aux faux airs de taverne de pirate. On déjeune au premier étage entièrement ouvert  sur la Laguna, puis on s’aventure dans la discothèque par un petit chemin, qui donne sur une succession de bars en pierre et en bois, reliés par un sentier qui s’enfonce dans la jungle.

Après Jurassic Park, Pirate des Caraïbes.
Mieux qu’Universal Studio.

Malheureusement, la ville de La Fortuna, au pied du volcan, ressemble elle aussi à l’entrée d’un parc d’attraction. Des dizaines d’hôtels le long d’une route encombrée de minibus qui déversent des colonies de touristes. Nous étions prévenus: tout le monde nous avait dit que la ville était sans aucun autre intérêt qu’être le point de passage de toute personne voulant visiter les environs.

Nous nous réfugions dans notre hôtel, situé un peu en retrait.
Tout en bois, cosmopolite malgré seulement cinq chambres avec une cuisine partagée et un des hamacs un peu partout. Bien que modeste, nous nous y sentons tout de suite bien.
On ne se fait même pas engueuler et internet marche parfaitement.

La Pura Vida peut commencer !

Le lendemain, nous visitons Mystico Park. Une réserve privée au pied du Volcan, réputée pour sa flore et ses ponts suspendus.
Comme partout dans la région, l’endroit est très, très (très très) fréquenté. Après avoir réglé les frais d’entrée, nous empruntons un chemin goudronné qui s’enfonce dans la jungle. On croise de couatis, on aperçoit des chauve-souris, des oiseaux aux couleurs spectaculaires, et plein de jolis papillons.

Sur les conseils de deux suisses croisées la veille, nous n’avons pas pris de guide. Au vu du monde présent, il suffit en effet de regarder là où les gens penchent la tête pour voir ce qu’il s’y passe.

Des ponts suspendus jalonnent le parcours.

Devant chacun, un garde régule le trafic: on se retrouve vite dans un embouteillage, et nous devons bientôt faire la queue à chaque pont. Entre terre et ciel, la tête dans les nuages, chacun des six ponts offre un spectacle incroyable. Louise, sujette au vertige, prend son courage à une main et se cramponne à la balustrade avec l’autre: certains ponts sont jusqu’à cinquante mètres au-dessus du vide.

A force d’effleurer les nuages, nous finissons par nous prendre le plus menaçant sur la tête. Une pluie tropicale d’anthologie. Aucun de nos k-ways et autres doudounes premier prix ne résiste à la douche que nous prenons pendant les deux-tiers de la balade. Nous baignons dans nos chaussures, et terminons tous transis, trempés de la tête aux pieds, sous-vêtements inclus!

d’où le nom « Rain Forest »…

La pluie cesse en même temps que nous quittons le parc, et nous nous arrêtons déjeuner dans un «soda», le nom que l’on donne aux restaurants locaux ici.

On se régale d’un casado, le plat typique du Costa Rica: une grande assiette de riz, haricots rouges, salade et maïs pilé, accompagné ou non de viande ou de poisson.

De retour à l’hôtel, Nine et moi restons pour faire un peu d’excel et actualiser le budget. Jusqu’ici, tout va bien: nous sommes pile dans les prévisions.


Charlotte s’aventure jusqu’aux sources thermales avec Louise et Jean. La longue file de voitures garées le long de la route ne m’inspirait pas vraiment.
Il semble que j’ai eu raison: les trois aventuriers reviennent avec une mine de dégoût lorsqu’ils nous décrivent la foule sur place, les bouteilles vides un peu partout, et les tags sur la roche.

Le lendemain, nous quittons La Fortuna dans la matinée, direction Monteverde. Située juste de l’autre côté de la Laguna Arenal, elle n’est qu’à une trentaine de kilomètres à vol d’oiseau, mais à vol de 4×4, il nous faut plus de trois heures pour y arriver. Une route vallonnée, des pâturages.

Un faux air d’Auvergne, la chaleur en plus.

En route vers Monteverde

Blueberry Hill

On s’arrête dans une ferme en bord de piste qui propose du jus de canne.

Exactement comme dans le « Rendez-vous en terre inconnue » avec Thomas Pesquet que nous avions vu quelques jours auparavant, nous pressons nous-même la canne, grâce à un antique pressoir américain de 1890. Mais, à la différence de l’astronaute, pas de chevaux ici: nous devons nous-mêmes actionner le mécanisme pour extraire le jus.

« Humour de Kogis! »

Nous repartons avec une bouteille pleine, tous contents de cette expérience impromptue.

Après un déjeuner rapide dans un soda familial, nous arrivons à destination. Googlemaps nous fait escalader une piste qui débouche sur un hôtel.

Nous ne venons pas pour y dormir, mais pour que Nine puisse profiter de son cadeau d’anniversaire: 2h de tyrolienne au-dessus de la forêt juste avec son papa.

Zipline

Un jeune salarié nous interpelle sur le parking :

« You guys come for the zipline? »
« Yes! We booked it for today. »
« Oh! But you’re at the wrong place. You have to turn around, and drive 10 more kilometres in the jungle. Then, you take left and right ».
« … But… Googlemaps… merde! on va jamais arriver à l’heure!… Are you sure about that?? »

Notre interlocuteur part dans un grand éclat de rire, qu’on ne sait pas trop comment interpréter.


« I got you guys!!! It’s just here!! Ahahah! If you’d see  your faces!! You just looked like ghosts!!»
« Ahahah ! Trop drôle! »

Rassurés, nous partons nous équiper, et croisons sur place un couple d’américains qui enfilent eux aussi casques et baudriers. Ils me confirment vite que le mec du parking leur a fait la même blague, qu’il doit probablement faire à tous les clients.

«Humour de ticos!»

Jungle Jane

Nous attendons trois italiennes retardataires, avant de partir à l’aventure, dûment encadrés par deux «guides».
Nous sympathisons très vite avec les trois filles, qui habitent toutes à Paris et parlent donc un français impeccable tinté d’un accent italien chantant.
Il faut dire qu’elles sont vraiment excellentes, et typiquement italiennes: à chaque tyrolienne, nous les entendons arriver en hurlant des jurons qui résonnent dans la jungle à des kilomètres. Moitié effrayées, moitié amusées. Elle me font penser à Eva, la petite amie italienne de mon oncle Philippe.

Charlotte, Louise et Jean nous accompagnent jusqu’à la première étape: le saut de tarzan.

Un saut pendulaire à plus de dix mètres de hauteur, où l’on pense sincèrement qu’on va finir encastré dans l’arbre en face.

King of the jungle

L’américaine renonce et décide finalement de rentrer.
A l’inverse, Nine comme moi nous régalons de cette expérience. On passe d’arbre en arbre en se laissant glisser sur les filins. Parfois à travers les arbres, d’autres fois au-dessus de la canopée. Un guide nous accroche au départ et l’autre nous réceptionne à l’arrivée. On descend plus de vingt mètres en rappel le long d’un « arbre-liane », que l’on escalade ensuite par l’intérieur du tronc creux. Certaines tyroliennes font plus de 800 mètres de long et nous font passer à près de 50 mètres du sol.

Je suis très impressionné par Nine, qui enchaîne les étapes avec un grand sourire et je prends la mesure de l’adolescente qu’elle est – si vite – devenue.

Demain, elle aura 14 ans.

France-Italie, et aucun coup de tête

Nous quittons Cristina, Roberta et Sara non sans avoir échangé nos contacts et repartons vers notre hôtel situé tout près – à Santa Elena – avec Charlotte, venue nous récupérer.

Le vent se lève en début de soirée, et c’est carrément la tempête lorsque nous sortons dîner. Nine choisit le Treehouse Restaurant pour son anniversaire.
Un restaurant construit autour d’un immense arbre. On reste dans le thème.

I built a treehouse, nobody can see us, it’s you and me house

Les plats sont plutôt chers, mais nous passons un bon moment, qui ponctue une journée riche en émotions pour Nine.

Un anniversaire pas comme les autres.

On se couche tôt. On se lève tôt. La route jusque dans l’extrême sud ouest du pays est longue et notre hôte Airbnb nous a vivement conseillé d’arriver avant la nuit.

Googlemaps fail #2

Encore une fois, les paysages sont à couper le souffle. Après une piste d’une trentaine de kilomètres, on rejoint la panaméricaine, qui longe toute la côte pacifique.

Les plantations de palmiers alternent avec la forêt tropicale.

Sancho Panza

Pause déjeuner dans un soda de bord de route. Googlemaps nous annonce une arrivée à Playa Zancudo à 15h.

Nickel.

Pour les derniers kilomètres, nous avons le choix entre deux routes: on opte pour la plus directe et nous engageons dans ce qui ressemble plus à un chemin qu’à une piste.

Au début, la route est cabossée, et l’on se dit qu’on a bien fait de prendre un 4×4 finalement.

Les choses empirent de virage en virage: des ornières énormes, des pierres, des trous. Je fais de moins en moins le malin au volant de ma voiture de location. Rapidement, ça devient même un peu flippant! Au détour d’un virage, nous passons une rivière à gué et je remonte ensuite à fond de première la pente raide qui nous fait face, faisant déguerpir des zébus sortant d’on ne sait où. En haut de la pente, je marque une pause. Les enfants trouvent ça rigolo mais Charlotte et moi ne sourions plus du tout. Encore 2km comme ça selon Googlemaps.

On va y arriver.

Ou pas: cent mètres plus loin, nous nous retrouvons englués dans un bourbier.
Je commence par repeindre l’intérieur de la voiture de boue avant d’avoir l’idée de fermer la fenêtre. Charlotte prend le volant, et je saute à pieds joints dans la mare pour tenter de pousser à l’arrière.


J’essaye de réfléchir et repense à toutes les vidéos youtube inutiles que j’ai pu regarder ces dernières années.
Parmi elles, celles d’un super aventurier qui glissait des bouts de bois sous ses pneus pour leur donner plus d’adhérence, et se sortir de ce genre de situation. Je prends tout ce que je trouve et les fourre sous les pneus, mais rien n’y fait.

Au bout de quelques minutes à patiner sans le moindre résultat, une odeur suspecte se dégage du moteur, le pot d’échappement est à moitié immergé et nous sentons que nous n’allons pas nous en sortir tous seuls.

Evidemment, il n’y a pas de réseau et l’après-midi est déjà bien entamée.

Je me résous à continuer à pied pour chercher de l’aide, car, manifestement, nous avons peu de chances de croiser une voiture si nous attendons là. Nine m’accompagne, pendant que les autres nous attendent, littéralement dans la merde, en pleine jungle.

Stuck in the mud

Sur le trajet, je repense avec un léger pincement aux dessins du loueur et à ses multiples propositions. J’aurais peut-être dû prendre une de ses assurances…

La portion que nous arpentons pieds nus pour cause de tongs noyées dans la boue est encore pire que ce que nous venons de traverser: des fossés, d’autres bourbiers une jungle épaisse tout autour et seulement quelques traces de passages de chevaux.

Petite note à moi-même: ne plus jamais prendre le chemin le plus court au Costa Rica.

Nous sommes le 31 décembre, Nine a quatorze ans aujourd’hui. Pour son anniversaire, elle a droit à un trek pieds nus dans la forêt tropicale. Pourtant, elle garde le sourire et essaye de me détendre, sans vraiment y parvenir.

Nous finissons par retrouver la piste, ce qui augmente nos chances de trouver quelqu’un, mais nous explose littéralement les pieds à chaque pas. J’aperçois enfin une ferme avec un superbe tracteur stationné devant.

Alors que nous marchons depuis seulement une demi-heure, je suis aussi heureux que si j’apercevais la terre après quarante jours de mer.

Hélas, le paysan avait déjà commencé son réveillon et nous répond à moitié bourré qu’il ne peut pas le prendre sans l’autorisation de son patron.

Dans le même temps, Nine intercepte une voiture sur la piste: un jeune couple endimanché et son bébé qui se rendent manifestement à une soirée.

Nous devons vraiment leur faire pitié avec nos mines défaites et nos habits couverts de boue. Après un rapide conciliabule avec sa femme qui voit déjà son apéro de réveillon s’envoler, Carlos me propose de l’attendre au croisement du chemin et de la piste. Il n’a pas de tracteur, mais il va voir ce qu’il peut faire.

Alléluia !

Il revient quelques minutes plus tard sur une petite moto, suivi de sa femme en voiture, qui reste sur place nous attendre avec Nine.

Je saute derrière Carlos et nous partons sur le chemin. En route, il m’explique qu’il connaît par cœur ce coin, qu’il parcourt toute l’année.

« Googlemaps no es efficient por aqui! »

Tu m’étonnes john.

Même en moto, le parcours est difficile, et je dois souvent le suivre en courant derrière.

Dr Livingstone I presume?

Charlotte et Louise sont un peu déçues de nous voir arriver sur notre pétrolette. Carlos jauge la situation, et nous dit qu’il peut la sortir.
Rien qu’à sa façon de monter dans la voiture sans mettre une goutte de boue à l’intérieur, nous sentons qu’il a plus de chances que nous de réussir.

Il alterne marche avant et marche arrière, tandis que je pousse tout ce que je peux dans un sens et dans l’autre. Après plusieurs tentatives et m’être étalé deux fois de tout mon long dans la mare, il parvient à extirper notre voiture.


Hurlements de joie collectif.

Carlos se marre, comme s’il faisait ça tous les matins avant le petit-déj.
Charlotte nous fait vite redescendre:

« Le pneu arrière gauche est à plat. »

Fuck!

Il est plus qu’à plat: une entaille de 10 cm de long le rend irréparable, sûrement causée par un des bouts de bois que j’avais mis dessous.

Re-petite note à moi-même: ne pas croire tout ce que je vois sur Youtube.

« No hay problema! » nous dit Carlos.

En cinq minutes chrono, il démonte le pneu et l’échange contre la roue de secours en nous racontant que, la dernière fois, à la saison des pluies, une famille de touristes avait vue leur voiture emportée par le courant de la rivière par ici.

C’est vrai que, vu comme ça, no hay problema.

Enfin, si, un pequinito quand même: si nous voulons faire demi-tour, il nous faut repasser dans le bourbier.

Carlos s’en charge, après avoir sondé la mare avec un bout de bois. Il passe en force du premier coup, par le côté.

Re-hurlements de joie collectif.

Nous arrêtons la voiture dans la rivière pour la nettoyer un peu. Nous avec nos mini-bouteilles et des bouts de sopalin. Lui à grandes eaux avec ses bottes.

This boots are made for washing

Lorsque je lui tends l’équivalent de 50€ pour le remercier, il me rend la moitié avec un grand sourire, en me disant que c’est déjà largement assez.

« Pura Vida » – qu’ils utilisent en permanence ici – prenait enfin tout son sens.

La gentillesse et la coolitude à l’état pur.

Après nous avoir indiqué la bonne route à prendre, il repart en moto dans le sens opposé et nous reprenons le chemin cabossé. Jean repère une famille de singe écureuils, que nous observons quelques instants, sans nous attarder car nous devons encore récupérer Nine.

La nuit commence à tomber quand nous le recroisons sur la piste, de nouveau endimanché et propre comme un sou neuf.

Hero of the day

Nous remercions chaleureusement notre héros du jour, qui file vers sa soirée avec deux bonnes heures de retard.

Welcome to paradise

Nous terminons les derniers kilomètres dans le noir, non sans avoir prévenu Barbara – qui s’occupe de notre Airbnb –  de notre léger retard.

Nous l’apercevons enfin sur le bord de la route, juchée sur un gros quad.

« Holly molly! That’s what we call dirt! » s’exclame-t-elle en passant son doigt sur notre capot.

Elle nous conduit vers notre maison sur pilotis, plantée au milieu d’un grand jardin que nous devinons dans la pénombre; elle nous indique la douche, et un petit restaurant non loin de là.

Notre mésaventure rend le lieu encore plus magique: entièrement ouverte sur l’extérieure, avec des moustiquaires à la place des vitres, nous percevons tous les bruits de la jungle et, plus loin, celui de la mer.

Nous poussons quelques centaines de mètres jusqu’au Sol y mar, posé au bord de la plage, où nous sommes accueillis par une communauté d’américains en chemise hawaïenne, tous plus chaleureux les uns que les autres.

Un groupe se met à jouer et nous trinquons en famille en nous refaisant le film de l’après-midi à coups de grands éclats de rire. Il fait chaud, le restaurant est délicieux, les gens sympathiques.

Nous sommes au paradis.

Jean profite du moment pour parachever son oeuvre du moment: un portrait de King Kong évidemment.

I’m King Kong and I’m ten feet long

On fait la connaissance de Nick, sosie parfait de notre copain Greg. C’en est troublant. Il est américano-australien mais habite le coin depuis sa plus tendre enfance. Il m’invite dans son antre pour me faire écouter ses dernières productions musicales: un garage foutraque rempli d’ordinateurs bricolés et d’imprimantes 3D faites maison. Il est excellent, mais son rap est à l’image de sa chambre: bordélique.

Greg + Costa Rica = Nick

Le matin, nous nous réveillons au son des oiseaux, et découvrons ce qui nous entoure : un grand jardin luxuriant, des arbres immenses aux troncs épais, des ceiba – le fameux arbre d’Avatar, des arbres-lianes…

Fantastique.

Treehouse

Nous n’avons qu’à traverser la piste pour arriver sur une plage déserte de sable noir qui s’étire à perte de vue. Des cocotiers tout le long comme dans les films. La mer est incroyablement chaude, et les rouleaux juste assez gros pour être amusants.

Les cinq jours qui suivent passent comme un rêve.

Les singes hurleurs squattent les arbres du jardin et aboient dès qu’une voiture passe sur la piste. Les capucins nous observent, curieux. Un couple de Aras rouges majestueux passe au-dessus de nous et vient se poser sur une branche. Des insectes par milliers, de toutes les formes et de toutes les couleurs. D’énormes papillons de nuit aux formes improbables, des sauterelles identiques à des feuilles…

The monkey speaks his mind

La routine s’installe vite.

Le matin, on traîne à la maison, les enfants travaillent.
A midi, on déjeune au Sol y mar. Les enfants vont et viennent sur la plage pendant que les grands se prélassent sur les hamacs à l’ombre des palmiers.

L’après-midi, on se baigne, on fait des batailles de boules de sable, on bouquine sur la plage, que nous avons presque pour nous tous seuls. Les enfants établissent leur camp de base sur la plage et s’inventent mille histoires faites de bois flotté et de noix de coco.

Le soir, on admire le coucher du soleil avant de repartir vers notre cabane dans les arbres.

Cinq jours qui nous montrent une face encore inédite du pays, celle que nous espérions depuis dix jours: une communauté harmonieuse de ticos et d’américains vivant dans un coin de paradis préservé. Une population accueillante et bienveillante. Une faune et une flore comme nulle part ailleurs.
Nous avons tout adoré à Zancudo, et chacun serait bien resté quelques jours (voire quelques années) de plus dans cet endroit de rêve.

Nos vemos!


Goodies

Logements: pléthore d’hôtels à La Fortuna, tous plus chers les uns que les autres. A l’exception notable du Woodhouse hostel: un chouette hôtel familial pas cher et agréable. Sinon, pour trouver le paradis, inutile de brûler un cierge. Allez plutôt sur airbnb et, pour 50€/nuit, réservez chez Bob et Monika. Mieux que Saint Pierre, ils ont les clés du paradis, et c’est Barbara qui vous les remet avec un grand sourire.

Tyrolienne: difficile de s’y retrouver parmi les innombrables offres de « zipline », « canopy tours » et autres attractions à sensations proposées dans tout le pays. Tout est cher au Costa Rica, à commencer par ce genre d’activités. Mais, pour 40$ par personne, le « Original canopy tour » à Monteverde vaut vraiment la peine. En plus, c’est le premier à avoir été crée dans le pays, et Jimmy Carter l’a testé… Si Jimmy a aimé, vous adorerez.

Livre à lire: Zoorprendentes, des petits livres à la fois en anglais et en espagnol sur la faune costaricienne. Un super moyen pour Jean de travailler les langues tout en s’amusant.

Film à voir: si, comme Jean, vous aimez vous faire peur avec des monstres baveux et préhistoriques, regardez la saga Jurassic Park, censée se passer au Costa Rica (mais en fait tournée à Hawaï: allez savoir pourquoi).