WE PUT AN END TO THE END

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Un dernier tour et puis s’en va

Heading to Yucatan

L’étape expresse à Mexico n’est pas de tout repos: Charlotte a de nouveau mal au dos, et nous atterrissons à 23 :45.

Au moment de récupérer les bagages, un chien renifle sa valise qu’une douanière nous demande d’ouvrir.

L’objet du délit est vite identifié : un sachet de quinoa acheté au Pérou.

Quand j’étais jeune, les chiens dans les aéroports traquaient les stupéfiants. Aujourd’hui, ils pistent le quinoa. J’ai vraiment vieilli.

Charlotte apprécie peu de passer pour une trafiquante internationale de quinoa, mais le douanier est catégorique: ce sachet hermétiquement fermé ne peut pas pénétrer sur le sol mexicain.
Elle repart dépitée, avec une fiche de « sanction sanitaire » et tout le monde s’engouffre dans un taxi en direction d’un hôtel proche de l’aéroport dans lequel nous dormirons moins de trois heures.

Secret spot

A quatre heures du matin, il est déjà temps de repartir, cette fois vers Cancun, à l’est du pays.

Nous en repartirons pour regagner Bruxelles dans moins d’une semaine, mais, en attendant, chacun remet ses tongs, ses lunettes de soleil et nous prenons la route dans une voiture louée pour rien à l’aéroport.

Le Yucatan nous tend les bras.

Le soleil nous fait du bien et nous sommes tous heureux de retrouver l’ambiance et les routes mexicaines.

Nous avons beaucoup tergiversé sur cette dernière destination : nous prévoyions au départ d’aller à Holbox – un petit paradis, un lieu secret que seuls les initiés connaissent.

Mais quelques voyageurs nous avaient averti: le secret était largement éventé.

Au hasard, nous avons donc visé un endroit qu’aucun blog ne semblait connaître et y avons loué un Airbnb.

Nous ne  savons donc pas vraiment ce que nous allons trouver sur place, à part qu’il n’y a ni station essence ni distributeur automatique à 100km à la ronde.

Au bout d’une longue route droite, on traverse une lagune d’une eau rouge juste avant le village.

Magnifique en photo. En vrai, ça sent la vase à mort. 

Plus de 10 gros mots se cachent dans cette vidéo, saurez-vous les retrouver?

Heureusement, dès l’entrée du village, l’odeur a complètement disparu. Les quelques rues sont en sable, les maisons colorées. Au bout, la plage, déserte, avec ses inévitables cocotiers, et des pélicans en pleine séance de pêche.

La mer décline sa palette de turquoise à perte de vue.

Notre airbnb est confortable, tout proche de l’eau, avec un jardin (de sable) et des hamacs à l’ombre d’une palapa en feuilles de palme.

Dans la rue, les villageois que nous croisons sont tous souriants, chacun se salue. Sur la plage, quelques kites profitent du vent et de l’eau à 28°.

Le rêve absolu.

Nous avons trouvé le paradis que nous espérions. Un paradis où il fait bon vivre, où les gens sont gentils, le temps toujours doux et le soleil toujours haut.
Un paradis où les dauphins passent nous saluer le matin, où les bancs de sable donnent à l’eau des reflets chaque jour différents.
Un paradis où nous avons la plage presque pour nous, et où l’on a pied jusque loin au large.
Un paradis où nous faisons la connaissance de
David, Marie-Laure et leur fils Anthony, venus de France pour vivre une vie plus simple et ensoleillée.
Un paradis où le Colombien Juan fait travailler les femmes du village autour d’un projet social, entre deux sessions de kite, et où sa femme anglaise Emily fait les meilleurs brunches qu’on ait mangé depuis longtemps.

Un petit paradis. Secret.
Une fois n’est pas coutume, nous ne donnerons pas ici le nom de ce paradis.
A vous de trouver le vôtre.

Ici, le temps est comme suspendu et les journées passent comme un rêve.

On va à la plage juste devant la maison. On déguste des cocos fraîchement coupées par un militaire qui s’ennuie. On passe prendre un brunch au Naia. On fait la sieste dans un hamac puis on va tester les rhums arrangés de David. On goûte les burritacos de La Lupita. On s’endort en se disant qu’on resterait bien là encore un peu.

Le vendredi, tout le monde met son réveil et part de bon matin jeter un dernier regard à la mer. Les affaires sont faites. On passe récupérer Jean et Louise qui sont partis jouer une dernière fois avec Anthony.

Nous quittons notre maison la gorge serrée mais avec la tête pleine de souvenirs inoubliables.

Cinq mois de voyage en famille qui sont passées comme deux semaines.


Sur le chemin du retour, tout le monde est plus silencieux qu’à l’aller. On se raccroche à des détails pratique pour ne pas trop penser à ce qui nous attend en France.

Y aura-t-il des écrans dans l’avion ? Est-ce qu’on aura un repas pendant les 9h de vol ? L’avion atterrira-t-il à temps à Bruxelles pour attraper notre train pour Paris via Lille ? Et pourrons-nous traverser Paris en plein Acte-je-sais-plus-combien des Gilets Jaunes ?

5 mois de souvenirs se bousculent dans notre tête. Alors, méthodiquement, on remonte le temps: du Pérou aux Etats-Unis, on se repasse le film jusqu’au premier jour.


Finalement, tout se passe sans encombre. Chacun regarde un film dans l’avion, mange à sa faim, retrouve avec bonheur le TGV et les Gilets Jaunes sont trop occupés à saccager les beaux quartiers pour nous gêner dans le train.

A 17:48, ce samedi 16 mars, nous entrons dans la gare de Rennes. Les enfants sautent dans les bras de leurs grands parents, impatients eux aussi de nous retrouver. 
Nous réinvestissons notre maison, ramenons Jalouse le lendemain.
Les chats grattent à la porte et réclament à manger.
Louise et Jean préparent leur cartable et, dès le lundi, le quotidien reprend son cours.

La boucle est bouclée!

Le résumé du voyage par Jean